The MANTO Project, led by several research teams of the two Federal Polytechnic Schools, proposes to carry out a prospective of telecommunications for the decades to come. The project is focused on two questions: how will communications develop and who will benefit from the respective share of the volume of information and exchange inherent in new communications technologies? Even before considering the performance of new technical systems and the question of possible substitutions between physical travel and telecommunications, it is necessary to have an idea of the current situation. While transport engineers and urban sociologists see themselves in a position to provide indications concerning the structure and meaning of physical and social communications, this is not the case for current telecommunications flows. This ignorance about the orientation and structuring of flows - very roughly identified by operating statistics of the Swiss Post - extends to the meaning and content of telephone and postal communications. How, under these conditions, can a new means of telecommunication be substituted for existing means? How can the performance of existing services and technologies be properly assessed? In view of the intention to establish diffusion models on new technologies, it is necessary to have a more precise idea of the social use of communication techniques and to reproduce these uses in the social organisation and daily life of individuals in Swiss society today and tomorrow. To reflect Switzerland's specificity, the project aims to highlight the cultural factors and social and regional inequalities that may interact with technical development. This research orientation has led to a national survey, able to identify the cultural and linguistic differences that make it possible to take into account the socio-economic disparities established on regionalisation of spatial mobility ("Spatial Mobility" cf. M. Bassand, M.-C. Brulhardt, F. Hainard, M. Schuler: Les Suisses entre la mobilité et la sédentarité, Presses polytechniques romandes, 1985).
Le Projet MANTO, mené par plusieurs équipes de recherche des deux Ecoles Polytechniques Fédérales, se propose de réaliser une prospective des télécommunications pour les décennies à venir. Au centre de la réflexion, deux questions: quel développement connaîtront les communications et qui bénéficiera de la part respective du volume d'information et d'échange inhérente aux nouvelles technologies de communications? Avant même de s'interroger sur les performances des nouveaux systèmes techniques et d'approfondir la question des éventuelles substitutions entre déplacements physiques et télécommunications, il convient de se faire une idée de la situation actuelle. Alors que les ingénieurs des transports et les sociologues urbains se voient en mesure de fournir des indications concernant la structure et la signification des communications physiques et sociales, il n'en va pas de même pour les flux de télécommunications actuels. Cette ignorance sur l'orientation et la structuration des flux - très approximativement cernés par des statistiques d'exploitation des PTT - s'étend au sens et au contenu des communications téléphoniques et postales. Comment, dans ces conditions, envisager la substitution d'un nouveau moyen de télécommunication aux moyens déjà existants? Comment apprécier à sa juste valeur les performances des services et des technologies en place? Compte tenu de l'intention d'établir des modèles de diffusion sur les nouvelles technologies, il convient de se faire une idée plus précise de l'usage social des techniques de communication et de restituer ces usages dans l'organisation sociale et la vie quotidienne des individus de la société suisse d'aujourd'hui et de demain. Pour rendre compte de la spécificité suisse, le projet tient à mettre en évidence les facteurs culturels et les inégalités sociales et régionales qui peuvent interagir avec le développement technique. Cette orientation de recherche a conduit à réaliser une enquête nationale, en mesure de cerner les différences culturelles et linguistiques qui permettent de tenir compte des disparités socio-économiques établies sur la régionalisation MS ("Mobilité Spatiale" cf. M. Bassand, M.-C. Brulhardt, F. Hainard, M. Schuler: Les Suisses entre la mobilité et la sédentarité, Presses polytechniques romandes, 1985).