Les types de climats en France, une construction spatiale

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English: Taking into account measurements made by Météo-France recording stations, a data set related to temperature and precipitation is worked out for a 30 years period (1971-2000), it includes 14 variables able to characterize the climates and their specific variability. An original method, so called local interpolation, allows the representation of each of the 14 variables as a continuous field and stores them in the form of GIS data layers. This data is then processed by Coupling Correspondence Analysis and Ascending Hierarchical Classification in order to obtain a typology where 8 climates are identified and mapped on the French continental territory.

French: Partant des mesures stationnelles de précipitation et de température mises à disposition par Météo-France, un jeu de 14 variables intégrant une série temporelle de 30 ans (1971-2000) est défini pour caractériser les climats et leurs modalités distinctives de variation. Une méthode originale dite d’interpolation locale permet de reconstituer les champs spatiaux continus des variables en question et de les exprimer sous forme de couches d’information gérables par SIG. Ces données sont ensuite soumises à un traitement associant analyse factorielle des correspondances et classification ascendante hiérarchique pour en obtenir une typologie où huit climats sont identifiés et cartographiés sur le territoire de la France continentale.

European Environment Agency, Joint Research Center, European Union ; Institut Géographique National, the French national geographic institute ; Meteo France ; Meteo France

Les données brutes proviennent de Météo-France. Parmi les multiples paramètres susceptibles d’être pris en compte, notre choix s’est limité aux précipitations et aux températures. Ces déterminants fondamentaux du climat sont observés en un nombre élevé de postes d’enregistrement (2031 stations pluviométriques et 651 stations d’enregistrement de la température) qui garantit un échantillonnage correct de l'espace. La méthode originale d’interpolation appelée « interpolation locale » consiste d’abord à segmenter le territoire en une multitude de polygones (plusieurs milliers) selon un critère de voisinage entre stations, puis à ajuster un modèle de régression propre à chaque polygone et à chaque variable en fonction des facteurs qui expliquent au mieux la variation locale de celle-ci. Les variables explicatives mobilisées pour mettre en œuvre la modélisation proviennent de deux sources : le modèle numérique de terrain de l’IGN à 250 m de résolution et la base européenne Corine Land Cover. De la première, sont dérivées les 6 variables liées à la topographie et de la seconde 3 variables liées à l’occupation du sol : • l’altitude, • la pente est la valeur d’inclinaison par rapport à l’horizontale (0°) du plan de régression obtenu du polynôme de degré 1 des altitudes contenues dans la fenêtre de neuf pixels centrée sur chaque station. • l’orientation des versants est la position de ce plan de régression par rapport au nord (0°). • la rugosité topographique est un indicateur des irrégularités de relief. Elle est donnée par l’écart type des altitudes résiduelles par rapport au plan de régression (elle peut être nulle en présence de plat ou sur un versant parfaitement rectiligne), • l’indice d’encaissement/surélévation topographique correspond à la moyenne arithmétique des altitudes de la fenêtre : un fond de vallée exigu prend une valeur négative tandis qu’un point dominant (crête, sommet) est doté d’une valeur positive. • le rayonnement global théorique est calculé pour le solstice d’été (21 juin) en tenant compte des masques topographiques, • l’indice de végétation a été reconstitué à partir des types d’occupation du sol auxquels on a attribué une valeur d’indice standard (5 pour le bâti dense de centre-ville, les aéroports, etc. ; 250 pour la forêt compacte), • la distance à la forêt, • la distance à l’océan ou à la mer.

Cette procédure permet d’obtenir pour chacune des 14 variables climatiques retenues une carte qui approche au mieux ses variations spatiales à échelle fine tout en couvrant l’ensemble du territoire. Précisons que certains secteurs de haute montagne ne seront pas interpolés puisque les valeurs d’altitude dépassent la borne supérieure de l’échantillon (2549 m) qui a servi de support à la description du modèle. Tout au plus accorderons nous une marge de 20 % au-delà de la limite maximale renseignée. Les pixels concernés sont codés de manière spécifique et apparaissent en gris sur les cartes.

Un traitement associant analyse factorielle des correspondances et classification ascendante hiérarchique a ensuite été réalisé pour obtenir une typologie où huit climats sont identifiés et cartographiés sur le territoire de la France continentale : climat de montagne (type 1), climat semi-continental (type 2), climat océanique dégradé (type 3), climat océanique altéré (type 4), climat océanique (type 5), climat méditerranéen altéré (type 6), climat du bassin du Sud-Ouest (type 7), climat méditerranéen (type 8).

Identifier
DOI https://doi.org/10.15454/98BHVH
Related Identifier IsCitedBy https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155
Metadata Access https://entrepot.recherche.data.gouv.fr/oai?verb=GetRecord&metadataPrefix=oai_datacite&identifier=doi:10.15454/98BHVH
Provenance
Creator Hilal, Mohamed ORCID logo; Joly, Daniel ORCID logo
Publisher Recherche Data Gouv
Contributor Hilal, Mohamed; Brossard, Thierry; Cardot, Hervé; Cavailhès, Jean; Joly, Daniel; Wavresky, Pierre; INRAE; Entrepôt-Catalogue Recherche Data Gouv
Publication Year 2019
Rights etalab 2.0; info:eu-repo/semantics/openAccess; https://spdx.org/licenses/etalab-2.0.html
OpenAccess true
Contact Hilal, Mohamed (INRAE, Institut Agro)
Representation
Resource Type Dataset
Format image/tiff
Size 64996258
Version 1.3
Discipline Geosciences; Earth and Environmental Science; Environmental Research; Natural Sciences